VTT LOISIRS BRIOLLAY
  Descente du Maïdo (La Réunion)
 
 
Rando VTT : descente du Maïdo 5 avril 2013 de notre envoyé spécial

  Nos vacances à la Réunion ont été l'occasion de faire découvrir à Flo les joies du VTT. De son initiative, nous nous sommes inscrit à une descente en VTT, histoire de pas trop appuyer sur les pédales.
Certes au pei de la canne à sucre, pas besoin d'utiliser ses propres cannes pour descendre en spad, étant donné les forts dénivelés. Mais pour les montées, c'est une autre histoire que nous avons préféré ignorer, même si nous avons vu beaucoup de créoles motivés gravir les pentes abruptes sur des 2 roues.

Bref, nous nous inscrivons auprès de rando réunion VTT à St. Gilles les bains, en bord de mer. RDv devant le magasin Nespresso de St. Gilles a 7h30. Il fait déjà jour depuis 1h, c'est une journée très ensoleillée, et il fait déjà chaud (28°C).

Nous rencontrons Gregory qui sera notre guide, ainsi qu'un couple de québécois, Francis et Nathalie. Ils ont l'air assez sportif, viennent de Maurice où ils ont découvert le kitesurf.

On commence donc par payer (110€ pour 2) avant de monter dans le camion. Direction le Maïdo, à 2203m d'altitude ! Il nous faudra un peu plus d'1 heure pour y arriver. Le site est réputé pour ceux qui pratiquent le VTT, dans la mesure où il est possible de descendre par des pistes dédiées du sommet à Saint-Gilles, sur la côte ouest de l'île. C'est près du sommet qu'est prononcé le départ de la "
Mégavalanche", épreuve de marathon-descente de classe mondiale organisée chaque année.

Pendant que Greg prépare les vélos, nous découvrons une vue magnifique sur le cirque de Mafate depuis le belvédère du Maïdo.



Nous roulerons en Specialized pour moi et les québécois, Flo roulera en Merida. Des VTT tout suspendus pour notre plus grand confort, très souples.

Par contre, je sens que les vélos morflent pas mal ici, malgré un entretien quotidien de Greg et ses associés. Après s'être équipés en casque et gants, Greg nous dispensent le mode d'emploi des VTT pour les novices et les recommandations à suivre sur le parcours.



Nous allons passer environ 3h ensemble pour redescendre jusqu'à la mer. Il fait un peu plus froid en altitude : 15°C, mais ça va pas durer, très rapidement, on aura chaud par la température, mais aussi par nos efforts : ça en à pas l'air, mais la descente en VTT ici, ça reste physique.
Nous commençons par descendre un premier km pour prendre nos marques avec le vélo. Puis une côté à monter (ce sera la seule de la rando) histoire de s'échauffer un peu les muscles. Côté facile, plus simple que la Guichardiere, mais c'est fait pour ne pas brusquer le client-touriste qui veut se faire plaisir en faisant que de la descente.

La descente commence dans un sentier, au milieu de la lande, en cours d'empierrement par des camions, ce qui rend le parcours un peu compliqué. Mais ça descend bien, l'herbe est humide (il est pas encore 9h), mais ça glisse pas trop.

 Greg attend Flo et lui prodigue quelques conseils pendant que moi. Je m'éclate à descendre pleine balle. Le québécois (Francis) est pas mauvais non plus. On arrive ensuite dans les forêts de Tamarins des hauts (à ne pas confondre avec des tamarins "classiques) magnifique, la encore pleine balle.

Dommage, les VTT ne sont pas équipés de compteur pour voir à quelle vitesse on descend, et j'ai laissé mon GPS a Briollay. Mais Francis et moi prenons un vrai plaisir à dévaler le versant ouest de l'île. Nos chéries sont plus prudentes, mais elles s'amusent aussi dans les forêts de tamarins des hauts, de cryptomerias et d'acacias.

Mais comme je l'ai écrit plus haut, les vélos profilent dur ici : malgré l'entretien régulier, les vélos grincent, couinent, les chaînes virevoltent et déraillent très souvent tout au long de la rando (surtout celui de Francis). Greg est équipé d'un système anti-déraillement sur les plateaux, très utile quand on voit comment la chaîne faseye dans tous les sens. Les freins hydrauliques couinent aussi beaucoup, à se demander s'il faudrait pas changer les plaquettes. Les cassettes sont bonnes à changer : certaines vitesses sautent pas mal. Mais à part moi qui pédale de temps en temps en descente pour aller encore plus vite, nous n'avons pas réellement besoin des vitesses.

Greg nous alerte ensuite d'une particularité endémique (c'est très tendance ce terme à la Réunion) concernant le sol. Nous allons traverser toute une zone ou le sol est verglacé, sans en avoir l'air : il y a une roche particulière, très dure, mais avec l'aspect de l'argile marron-ocre.


Cette roche est sur tout le chemin à suivre sur plusieurs km, mais qu'elle soit humide ou sèche, elle est toujours glissante comme une plaque de verglas. Il faudra donc être très vigilant sur la portion à venir. Dans les virages, il vaut mieux tourner dans l'herbe humide qui aurait glissante, ça adhère mieux.

Au début, on fait gaffe... Puis moins, du coup, Francis et moi on manque de peu de se viander méchamment dans le même virage. On prévient les filles, toujours aussi prudentes. Elles caftent quand même au guide qu'on écoute pas ses conseils.


 


  En sortie de forets, On déboule sur un panorama magnifique du littoral ouest de l'ile. Pause casse-croûte et ça repart.

Nous évoluons dans un nouveau paysage : après la forêt, voici les prairies des élevages bovins. Nous sommes dans un terrain privé de pâturage, Greg nous explique donc les règles à respecter (suivre le sentier, refermer les barrières derrières nous, respecter le terrain etc...). Le paysage change, mais la pente reste la même : on descend toujours pleine balle, on attend quand même de temps en temps les filles, mais franchement, elles se débrouillent bien pour une découverte du VTT.

À un moment, j'ai voulu faire le malin en déboulant très vite, trop vite le sentier en passant une barrière. Et là, les freins ne répondent plus, ou en tout cas, ne sont plus suffisant ou efficace dans l'herbe mouillée. Et voilà une belle chute que je vois venir sans arriver la l'empêcher. Je me retrouve par terre, sous le spad, et la jambe en dessous coincée dans le pédalier. Rien de grave, même pas mal, je me relève avec le sourire et c'est réparti avec la même inconscience (franchement, la rando est pas très difficile pour moi en tout cas, surtout qu'il n'y a pas de "côté du rocher").

On croise les vaches évidemment, stoïques. Et on croise ce qu'elles laissent par terre aussi : résultat, Nathalie (la québécoise), se retrouve les jambes quelque peu mastiquées de bouse en plus de la terre. On termine la descente du pâturage par un chemin plein de boues, et ça loupe pas : fallait le prendre à droite pour éviter de s'enliser, mais les 2 mecs trop rapides, y prennent à gauche, du coup, on cale dans la boues rendue presque jusqu'au moyeux de roues.

Et le comble, c'est qu'en sortant de là, Greg décèle une crevaison lente sur la roue avant de Nat'. Service client oblige, il se retrouve à devoir changer lui-même la chambre à air d'une roue qui vient tout juste d'entre enlisée dans la boue épaisse. Super sympa, il s'en met plein les mains.

Notre aventure continue ensuite dans une nouvelle strate d'occupation des terres : les champs de cannes a sucre. La pente est toujours au rdv. Mais le sentier est bien moins facile à identifier car les graminées poussent très bien dedans d'une part, et la canne envahit très bien l'espace d'autre part. Et la canne à sucre, ça coupe...
On se retrouve tous les bras scarifiés par les feuilles de canne, ainsi que les jambes. Les herbes hautes ne nous permettent pas de bien voir le sentier, ni de distinguer les cailloux. La on apprécie vraiment le tout-suspendu, j'ai trouvé très agréable sur ce type de terrain tout au long de la rando.

Entre 2 champs, Greg nous annonce qu'on est à 950m d'altitude, on a fait presque la moitié du parcours (flo y croit pas, elle voudrait déjà être arrivée). La seconde moitié sera plus facile. Nous continuons dans les champs de canne, ça sent bon l'odeur du sucre. Il fait chaud, facilement 30°C.


Nous terminons pas des chemins ruraux entre les quartiers d'habitation, sur la dernière strate des étages de l'île. La pente est toujours aussi forte. La dernière portion technique se déroule dans un sentier très rocailleux, malgré les suspensions, ça vibre beaucoup, ça dérape, mais ça descend. Il faut juste faire gaffe car la fatigue se fait sentir et c'est pas l'endroit pour se viander par terre.

La fin du parcours se fera sur la route, 3 km à descendre avec les voitures, avec une vue superbe sur le lagon. On est content d'arriver, surtout les filles, depuis les 950m, Flo commence à fatiguer, ça tire sur les épaules et les poignets ont été très sollicités.

On termine dans le centre de St. Gilles les bains, après 3h30 de rando et 40 km dans les roues. On s'est bien marré, c'était vraiment une occasion à ne pas louper. J'ai trouvé le parcours pas difficile, mais j'ai vraiment pris plaisir à dévaler les 2200m tout Shuss sur un tout suspendu, une promenade de loisir. Et je suis fier de ma Flo qui a su faire preuve de témérité pour descendre aussi ces 40 bornes. Elle, au contraire, a trouvé cette rando difficile (ses courbatures lui rappelleront pendant 2 jours cette rando) mais super sympa de découvrir les paysages de l'île de cette manière, elle a apprécié.

À refaire si l'occasion se présente. Depuis le Maïdo, Il existe des parcours bien plus difficile, que les gars descendre en combi coquée de partout (torse, dos, bras, jambes) casque intégral. Il y a aussi des rando vtt avec des parcours de 12h ! C'est aussi par ici que se fait la fameuse rando "Megavalanche de la réunion".

Demain, on fait un truc plus cool : on a vu beaucoup de parapentes au dessus de nous, on va voir le paysage encore d'une autre manière et de manière plus cool pour nos épaules et nos poignets.


Benoit

Voici la trace du parcours (la courbe des dénivelés indique bien des mètres, pas des centimètres) :



 
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