VTT LOISIRS BRIOLLAY
  La Savenaisienne
 

Dimanche 8 septembre

La Savenaisienne



Savenay, Loire-Atlantique, 7h45, il fait 5°C au thermomètre, c'est parti pour la Savenaisienne. 

Je vais découvrir cette fameuse rando dont j'ai tant entendu parlé et qui attire près de 1600 participants (cycles et VTT).

C'est un terrain de jeux que je connais en partie puisque je faisais du VTT sur Savenay lorsque j'étais au collège et au lycée. 

Arrivé au stade de foot de Savenay (à moins d'1km de chez mes parents chez qui j'ai dormi la veille) je m'inscris rapidement, hésitant entre le 60 et le 70km. On verra bien plus tard suivant le terrain et la forme. 



Je repère un peu le parcours, et là, je vois qu'on va être gâté assez tôt, mais surtout, que les organisateurs ont gardé une des parties les plus techniques pour la fin. Il faudra donc s'économiser pour aller jusqu'au bout. 



Je vais rouler tout seul, avec ma nouvelle tenue du club. Mais finalement, je serais accompagné de... Bertrand CANTAT et son groupe, mais aussi Muse, Goran Bregovic, Guns N' Roses, Lily Wood and the prick, U2, Quincy Jones et j'en passe. Et oui, dans les vosges, j'ai adoré être motivé par la musique dans les écouteurs. Alors au lieu de rouler tout seul, la rythmique de mes  groupes et chanteurs va me motiver à tracer.


   Départ à 8h, sans prendre de café, mais avec le coupe-vent (que j'enlève rai seulement au bout d'1heure, tellement il fait frais), on commence par quitter le stade et passer derrière mon ancien collège, puis on longe le golf. On va en direction du petit bois derrière chez mes parents, qui est un formidable terrain de jeux pour les VTT. Et c'est partie dans un super parcours single track dans les bois, dès le 5eme km.

On ressort pour passer par le "chemin des sorcières" en montant, pour passer juste devant chez mes parents. J'enchaîne le parcours à fond, mais déjà, je constate que pas mal de participants ont des crevaisons ou de la casse de chaîne. Tout au long de cette rando d'ailleurs, je n'ai jamais vu autant de crevaison. moi ça va, j'ai déjà donné jeudi soir dernier.

Je connais une partie du parcours, j'avais déjà fait l'en solo le 46km de l'an dernier, mais à l'envers. Alors lorsque j'arrive à une descente costaud, je couvre 2 panneaux : "danger, descente forte à gauche", et "danger, escalier". Je décide de passer à gauche et de descendre en roulant. Je descend auréolante ma selle puisque ma tige télescopique manuellement n'est pas encore réparée. Super descente, je suis fier de moi. 

Un peu plus loin, nouvelle pancarte "pente importante, petit braquet". C'est en effet une sorte de petite montée infernale (loin d'être aussi longue que celle de la Genn'iale, mais balaies quand même). J'arrive à la monter a petite vitesse, je crois avoir compris l'astuce pour la montée infernale de la Genn'iale.

Le premier ravito arrive vite au km 18. J'ai pas trop besoin, mais comme je sais que je dois m'économiser pour la fin, je reprends un peu de force. Très bon ravito d'ailleurs, très bien organisé, notamment des portes gobelets originaux : des portes percées qui servent de table de distribution. 


Je repars rapidement, toujours sur le parcours du 60 et 70km, mais qui est encore commun au 20, 37 et 46. On continue dans des sentiers très rocailleux, avec des racines apparentes, assez technique, super bien. Dans les bois, il fait très frais, j'hésite a remettre le coupe-vent, mais je préfère rouler.  



Mais au km 27, en descendant dans le lit à sec d'un ruisseau, je me prends une sacré gamelle : un soleil bien comme il faut, ma roue avant s'est bloquée entre 2 rochers plutôt gros et je me vautre. Je tombe sur la cuisse gauche et là je douille. Ça gonfle, ça lance, j'ai l'impression d'avoir une pastèque écrasée au lieu d'une cuisse. Je mets de la pommade d'Annick, mais j'aurais mal tout le reste de la rando, ça va m'handicaper un peu sur certains passages par la suite. Mais heureusement c'est qu'un bleu, pas de casse, je pourrais quand même aller au roc'h du Monts d'arée la semaine prochaine. Mais il faut que je soit vigilant pour la suite, surtout si je veux faire le 70 km. 

Et voilà justement le panneau où il faut faire le choix : 60 ou 70 km ? Si je prend le 60, le ravito est au km34, mais si je vais au 70km, il sera au km 44. Mais très vite, je me dis que malgré mon bleu qui ne cesse de faire mal, je suis capable e faire le 70 km et en plus, je n'ai pas de contrainte horaire. Let's Go to the 70. 

Et bien, j'ai fait le bon choix, car la partie spécifique au 70 km, du côté de St Étienne de Montluc est une portion géniale. Très technique, pleine de caillou, elle emprunte apparemment une partie du fameux GR5. C'est une des meilleures parties du parcours, bien que ma cuisse gauche fasse mal, je m'éclate sur le parcours.  

J'entame la seconde moitié du parcours, en rejoignant la section commune au 60km. J'avais pas vu grand monde, mais on se retrouve soudain un groupe de 7 personnes stoppées par les organisateurs. Ils doivent fermer une partie du parcours et faire une déviation par la route car des randonneurs ont réveillé un nid de frelons asiatiques et ils sont tout fou. Nous roulons donc en attendant la voiture de balisage qui remet des flèches en nous indiquant ou tourner pour rejoindre le parcours. Nous ouvrons du coup des barrières pour recréer un chemin de déviation.  



Et nous arrivons au 2nd ravito assez rapidement, au km 44. Là nous apprenons que le nid de frelon est énorme, et que plusieurs personnes se sont fait piquer. Ça faisait un énorme nuage, certains sont passé au travers, mais les frelons restaient collés sur les bras malgré les gestes pour les enlever. Il paraît même qu'ils se mettaient à l'intérieur des maillots. 

Je repars assez vite, car je sais que le 3ème ravito n'est pas très loin, et ma jambe gauche me lance toujours, je préfère ne pas refroidir mes muscles, sinon c'est foutu. Je passerai devant un camion de pompiers, qui soignent des participants qui ont décidé d'arrêter : les piqûres de frelon ont trop gonflé pour certains, et nécessitent l'intervention des pompiers.  

J'arrive au 3ème ravito (km 56) en peinant. J'ai eu un gros coup de vide depuis 6 km. Il fait donc du bien, Noir Désir et Linkin Park m'ont aussi aidé dans les écouteurs à tenir bon. Il reste environ 15 km avant la fin, et je sais que c'est une partie très technique, où l'on va pas arrêter de monter et descendre le sillon de Bretagne.  

Cette partie est géniale. Je suis surpris par un passage dans un terrain privé dans lequel le 60 et 70 km ont droit à un single track spécifique, plus difficile que les autres parcours, et avec plus de dénivelé à faire. Un vrai bonheur.  

Et jusqu'à la fin, les participants de ces 2 long parcours auront droit à des bonus de boucles plus technique et plus difficile. Tellement difficile, que je me viande une nouvelle fois. La fatigue se fait vraiment ressentir, et je suis pas le seul à tomber. Faut dire que le terrain est vraiment casse-gueule, on a pas l'habitude de ça sur BRIOLLAY : un coteau très pente, avec un sol très meuble (de la terre très légère type poussière de bois) et des racines apparentes pour couronner le tout dans un single track very étroit.  

On finit par arriver autour du lac, je me dis que c'est la fin. Mais là encore, nouvelle surprise des organisateurs : en bas du barrage, alors que je m'attends à tourner à droite pour le remonter, et non, le 60-70km doivent tourner à gauche. Je passe devant une pancarte "arrivée à 4km". Vu où je suis, je me doute qu'on va faire le tour du petit lac. Et en effet, lorsqu'on arrive devant les parkings du stade, alors qu'on pourrait croire que la rando est terminée, il reste 3km. Du pur bonheur de retrouver les petits chemins autour du lac, que je prenais pour me vider la tête après mes journées au lycée, il y a bientôt 20 ans. On termine donc par le tour du petit Lac, puis une dernière côté que je me fait un honneur de monter sur mon vélo, alors que beaucoup abandonnent en la montant à pied. 

Arrivé au stade à 13h, je suis content d'avoir fait le 70km en 4h17 roulant. Je vais voir si j'ai gagné un lot à la tombola. Que dalle, à part l'immense satisfaction d'avoir fait le grand parcours, de l'avoir terminé malgré ma cuisse gauche qui me lance de plus en plus fort (je boite en marchant), dans ma ville natale. 

Récupération avec une pression et un hot-dog et j'appelle mon père pour venir me chercher : les muscles ont refroidi et je suis incapable de reprendre mon vélo pour monter la côte du Lac pour rejoindre la maison des parents.  

Une rando qui mérite d'être refaite, mais à condition de faire le 70km, pour avoir les 3 sections les meilleures du parcours (sinon, on en aura que 2/3). 
Et pourquoi pas à plusieurs Tigrous la prochaine fois, elle est vraiment bien cette rando (merci aux organisateurs au passage pour l'excellent fléchage). 

Benoit


 
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