Au moins, on est sur que la nuit est vraiment tombée et que ce sera une vrai nocturne. On distingue la lune montante. Et c'est donc à 12 que nous prenons enfin la route dans le noir. Les sensations sont très différentes de nuit et de jour. Et déjà à la Rainière, le groupe est déjà très étiré. Seb attend le reste du groupe sur le pont au-dessus de la voie de train : on tourne à gauche, pas comme d'habitude et à 4 km du début, il faudrait pas perdre de suite du monde.

On continue notre route jusqu'au bois. Là encore, le groupe s'étant étiré, cela nous permet de faire un pause technique et pour les plus motivés, de commencer la partie trail de nuit. On apprendra plus tard que Max a crevé juste devant la maison d'un couple armé d'un fusil et d'un clébard assez hostile. Seb et Philippe l'ont attendu pour réparer.

La forêt de trail est aussi sévère cette nuit, et elle fera des victimes : Eric casse sa patte de dérailleur, il est foutu. Heureusement, on appelle Stéphane, qui plus vite que DHL livre en pleine nuit une pate de dérailleur neuve. Eric Mc Giver a tout pour réparer de nuit, c'est remarquable de le voir faire. Un vrai Warrior qui va pas se laisser démonter par une putain de pate de dérailleur ! Malheureusement, cette réparation ne tiendra pas car c'est aussi les pignons du dérailleurs qui sont flingués. C'est terminé pour Eric ce soir après 1h de rando. Luc fonce chercher le camion pour le ramener.

Max aussi morfle un peu : après la crevaison, c'est la frontale qui ne fonctionne plus. Il va devoir se faire une vrai nocturne, difficile à moins d'être nyctalope. Mais Abdou lui passe son jeu de lumière de secours et lui permettra ainsi de continuer.

On continue donc à 10 la rando. Vers 22h, le brouillard tombe et on ne voit plus grand chose. Les lampes réfléchissent dans le brouillard et on perd vite le sens de l'orientation, on ne voit plus à 3m et difficile aussi de réperer les lumières de ceux qui sont devant. Mais nous ne perdons personne dans les bois. En essayant de doubler Christophe, je me viande lamentablement au sol, la roue avant ayant rippé sur du sable. Rien de mal, mais la chute était belle.

Rendus à l'intersection 25/35-50km, le groupe se sépare en 2 :

• Christophe, Seb et Philippe rentrent sur le 25km
• Lolo, Stéphane, Sylvain, Patrick, Abdou, Maxime et moi continuons sur le 35km.

ça roule pas mal. En nocturne, c'est sympa d'être surpris par la nature du terrain : on distingue le chemin, mais pas comment il est fait. Du coup, on se fait surprendre par les ralentissements d'un terrain subitement gras, des roues qui chassent à droite ou à gauche dans les flaques de boues, les flaques d'eau glaciales (le thermomètre annonce entre 2 et 3°C).

On se trompe de chemin, mais cela nous permet de découvrir un petit chemin non inondé, mais très gras, et je me fais surprendre par une #!@*¤#!!! de branche en plein milieu.

On termine par le petit bois qu'on avait repéré la semaine précédente avec Lolo, après le futur ravito. Très sympa cette partie, je vois une chouette passer devant moi, c'est impressionnant tant visuellement que sur le plan sonore.
Mais Maxime est HS, il en peut plus. il a envie de bouffer un "bon gros McDo bien gras". On remontera la cote du Rocher pour attendre son père qui vient le dropper en camion.
Ensuite, retour à une moyenne de 28km/h. il est temps d'arriver car la lampe d'Abdou vient de passer en économie d'énergie sur l'auxiliaire de secours, et ça éclaire pas grand chose. arrivé au local, où l'on retrouve à 23h50 Eric, Luc, Seb pour debriefer autour d'une bonne bière fraiche.

Au final, un compteur qui annonce 37 km à 18.77 km/h en moyenne. Le circuit se fait bien, il est agréable et technique en même temps de nuit, sans de réels points ou zones dangereuses. On parle un peu des points à baliser, c'est surtout certains virages secs qu'il faudrait bien baliser.


Pour ma part, pour une première nocturne, je me suis senti vraiment en forme, j'ai vraiment adoré et j'en redemande des comme ça sans modération !

Benoit
 

LES PHOTOS DE LA RANDO :
(cliquez dessus pour accéder au téléchargement)